Solidarité et autoroutes de l’information. Francophonie à Haïti. Sortir de l’isolement.
En dehors des projets agricoles dans lesquels nous avons une grande confiance, le tour d’horizon des projets a été fait. Dans tous les départements, un pré-projet supplante tous les autres, y compris au Ministère et dans les Lycée : la mise en place de centres de communication coopératifs.
L’idéal serait d’implanter dans trois régions clés un Cyber pôle ouvert au public, donc autogéré et rentable à bref délais avec salles de travail et bibliothèques de haut niveau.
Verrettes, Ouanaminthe, Port au Prince.
Chaque centre compterait 20 ordinateurs et tout le matériel permettant de travailler sur le texte et l’image, y compris un centre téléphonique international par Internet.
Un Ingénieur technicien à demeure, un gardien, et des gérants bénévoles de l’Association, dans les trois centres.
Le courant électrique serait produit par un système de panneaux solaires et de batteries d’une part, par un générateur dans chaque centre d’autre part.
Une étude est commencée sur place et en France pour avoir une idée de la faisabilité du projet. ( Matériel, technique, entretien, locaux, sécurité, gestion, rentabilité, utilisateurs potentiels…)
La demande est très forte en ce qui concerne les cyber centres :
Les particuliers, es étudiants, à Port au Prince, font la queue dès 6 heures du matin pour accéder aux rares centres assez mal équipés. Ouanaminthe et Verrettes ne disposent pas d’une telle infrastructure, et en ressentent un besoin urgent.
Ouvrir les autoroutes de l’information, c’est passer délibérément dans le 21 ième siècle.
Les milieux Lycées et étudiants auxquels ces centres pourraient être ouverts sont très demandeurs. (Une étude des populations concernées doit nous être fournie)
Pour les professeurs comme pour les élèves, les échanges sur le réseau Internet pourraient être très bénéfiques ( cours, échanges avec les établissements scolaires, hôpitaux, universités France Haïti.…documentation…communication internationale…) Des initiations pourraient être mises en place avec les enfants des écoles.
Les tarifs en vigueur ( 25 gourdes /heure = 0,65 €) pour 1 heure dans les rares « cyber cafés » font espérer une rentabilité assez rapide, les bénéfices devant aller à un fond de réserve pour assurer l’autonomie du projet à cour terme, le reste étant consacré aux actions de l’Association.
Un projet de cette envergure ne peut être mis en place qu’avec une aide du Ministère ou de l’Europe, ou des Nations Unies. Ce serait non seulement une entreprise durable et rentable, mais aussi une marque essentielle de la présence Française à Haïti ou la francophonie n’est pas assez défendue ( battue en brèche par les petits et grands voisins au profit de l’Anglais et de l’espagnol).
C’est pourquoi figurerait dans ce projet une bibliothèque de haut niveau dans toutes les matières universitaires et en Français, pour que les étudiants fréquentent un centre où ils sont certains de pourvoir travailler avec le matériel indispensable, ce qui fait défaut à Haïti. ( Mathématiques, Physique, Biologie, chimie, lettres, médecine, droit etc )
Une grosse photocopieuse devait équiper chaque centre. La demande est aussi très forte.
Une étude des milieux pour les villes de Ouanaminthe et Verrettes et du quartier concerné par le projet à Port au Prince est en cours de réalisation.
Le projet, dans une première évaluation, serait évalué à environ 150 000€. Il pourrait être une vitrine de la coopération française à Haïti.