Damballah Ezilie

Dimensions 35/45 cm Prix 50 / 60 euros

Damballah Ezilie. L’androgynité orginelle.

Cette sculpture représente les Loas ( Dieux esprits) Damballah, Ezile, auxquels est associé l’idée, à travers la gémellité, de l’harmonie androgyne universelle.

Le serpent arc en ciel était déjà l’objet d’un culte au royaume ancien du Dahomey. C’est là son origine. L’esprit représenté par les serpents est Damballah. Issu de la mythologie africaine "  Rada ", les plus doux du panthéon, il vit dans les sources et les rivières.

On l’assimile souvent au saint catholique St Patrick (qui est souvent représenté chassant les serpents d’Irlande) Sa couleur est le blanc, il est le principe du bien, contrairement aux légendes chrétiennes. On lui fait comme offrandes ce qui est blanc : poules blanches, lait, œufs…Il peut apporter richesse fortune et bonheur.

Alfred Métraux écrit : "  Le Vaudou Haïtien " Gallimard

"  Les gens possédés par Damballah-wèdo dardent la langue, rampent sur le sol avec des ondulations, grimpent aux arbres et aux poutres du péristyle. S’accrochant aux tirants de la toiture, ils se laissent tomber la tête en bas, tel le boa. Damballah ne parle pas mais il siffle, c’est pourquoi les possédés émettent des "  tetetetete " saccadés. Ils essaient de se faire comprendre en donnant à ces sons des modulations d’une phrase du langage courant.

Tous les arbres sont les reposoirs de dieu Damballah, parce que les serpents montent sur tous les arbres. Etant couleuvre et divinité aquatique, il hante les rivières, les sources et les mares. L’argent est un métal blanc dont il est le maître. C’est donc lui qui accorde la richesse et permet la découverte des trésors. Entre ceux-ci et l’arc-en-ciel, il existe de mystérieuses correspondances. Il a une femme : Aïda Wèdo. Sur les fresque murales des temples on le représente souvent avec elle : deux serpents semblent plonger dans le bassin (du temple) à travers un arc en ciel. Le diadème d’Aïda Wèdo assure la richesse à qui s’en empare. " 

Ce Loa Damballah-wèdo est l’un des plus populaires et des plus sympathiques du panthéon vaudou.

Couleuvre, couleuvre, Coulèv coulèv,

Damballah-wèdo papa Dâbala-wèdo papa

Tu es une couleuvre U kulèv ,

Couleuvre, couleuvre, Kulèv, kulèv ,

J’appellerai la couleuvre, M’apé rélé kulèv

La couleuvre ne parle pas Kulèv pa sa palé

Damballah papa tu es une couleuvre Dâbala papa u sé Kulèv

Lorsque deux serpents sont représentés, ils orientent la lecture de l’œuvre vers l’idée de gémellité.

Le culte des jumeaux. Ou loas Marassa.

Les jumeaux sont plus forts que les loas, à cause de l’harmonie, l’union originelle qu’ils symbolisent. On en retrouve dans la plupart des rites, et beaucoup dans les représentations picturales sous des formes très diverses. On leur fait des offrandes régulières, que l’on dépose parfois dans les branches des arbres, ( ils sont très susceptibles !) dans des écuelles doubles ou triples qui leur sont réservées. Quand les Marassa sont de bonne humeur, ils donnent les formules de plantes ou d’herbes médicinales pour guérir les maladies. ( Médecins feuilles et vaudou ont donc des liens particuliers. )

Dans la mythologie chrétienne, ils sont assimilés aux jumeaux Côme et Damien, : les saints martyrs qui, originaires de Syrie, étaient médecins et soignaient gratuitement les pauvres...Selon la Légende Dorée, leurs extraordinaires capacités étaient directement inspirées par le Saint esprit. Ils furent miraculeusement sauvés de toutes les tortures. « Saint Nicolas, écrit Alfred Métraux, qui a ressuscité les trois enfants que le boucher avait mis au saloir, passe pour être leur père, et Sainte Claire leur mère. Pour obtenir une faveur des loas jumeaux, il convient de s’adresser à Saint Nicolas, la face tournée vers le levant. »