Ogou. L’appel à Ogou. Le oungan (prêtre vaudou) commence la cérémonie
durant laquelle le dieu Ogou devrait venir visiter les initiés.Au
Dahomey, Ogou est , tel Héphaïstos, le forgeron du monde
mythique. A Haïti, le travail du fer est devenu rare. Dans le panthéon
Vaudou, dans l’imaginaire populaire, Ogou appartient plutôt
aujourd’hui au monde guerrier. Un sabre le représente, fiché en
terre devant le Humfo ( temple). |
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Le baiser au serpent. Le serpent arc en ciel était déjà l’objet
d’un culte au royaume ancien du Dahomey. C’est là son
origine. L’esprit représenté par un serpent est Damballah.
Issu de la mythologie africaine " Rada ", les plus
doux du panthéon, il vit dans les sources et les rivières.
On l’assimile souvent au saint catholique St Patrick (qui est souvent
représenté chassant les serpents d’Irlande) Sa couleur
est le blanc, il est le principe du bien, contrairement aux légendes
chrétiennes. On lui fait comme offrandes ce qui est blanc :
poules blanches, lait, œufs… |
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Ogou chevauchant. Ogou, Loa de la famille
Nago, prend souvent les traits de Saint Jacques Majeur.( Représentation
chrétienne :
vêtu en
pèlerin, avec bâton, besace, chapeau, pélerine et
coquille, parfois tenant un livre ou une épée. Cité à plusieurs
reprises dans l’Evangile, Jésus l’avait surnommé "
Fils du tonnerre "à cause de son caractère impétueux. |
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Invocation des Loas. « L’appel à Ezilie. » Ces danseuses au tambour qui évoquent par leur simplicité naïves
les peintures romaines de Pompéï, sont des actrices incontournables
des rituels dans le Vaudou. L‘homme au tambour, est le maître
de cérémonie. Le regard vers le ciel il contribue, avec
son instrument magique, qui est plus qu’un instrument - un objet
sacré au même titre qu’une divinité, doué d’une âme
( principe vital) - à appeler les esprits, ces êtres surnaturels
issus de l’imagination populaire, lointaines réminiscences
des anciens dieux africains. |
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Baron Samdi avec oiseau coucou et le serpent Prétexte à beaucoup d’œuvres
d’arts,
Baron Samdi, personnage truculent de la mythologie vaudou, est en même
temps utile, rigolard et terrible.Les coucous symbolisent en même
temps ce personnage mythologique qui prend sans scrupules la place des
autres, la magie blanche et la magie noire, l’exode. |
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Les loas bonheur. Cette sculpture représente plusieurs loas ou esprits de la mythologie
vaudou. Le vévé en forme de cœur ( le vévé est
la représentation schématique d’un loa, tracé sur
le sol lors des cérémonies) est celui de la belle Ezilie.
L’arbre central et les feuilles sont la représentation du
poteau mitan, qui se dresse au milieu des temples, vague réminiscence
de l’arbre de vie de la mythologie chrétienne. |
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Damballah Ezilie. L’androgynité orginelle. Cette sculpture représente les Loas ( Dieux esprits) Damballah,
Ezile, auxquels est associé l’idée, à travers
la gémellité, de l’harmonie androgyne universelle.
Le serpent arc en ciel était déjà l’objet
d’un
culte au royaume ancien du Dahomey. |
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Danseuse ailée. Qui est cette élégante danseuse ailée ? S i l’art haïtien garde souvent l’empreinte de la mythologie vaudou, il sait, comme tout art, s’en détacher pour créer, simples dans la forme et complexes dans l’évocation, de nouvelles entités où chacun trouvera selon sa culture et ses sentiments des émotions différentes. Personnage ailé, la danseuse évoquera les saintes des
représentations chrétiennes dans les miniatures naïves
du Moyen âge. |
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La sirène. Cette belle sirène qui possède queue et nageoires est l’amie des poissons et des étoiles de mer, qui sont les symboles du dieu Agoué qu’on dit son mari. Tout est, dans cette sculpture, ondulation de vagues. Simplicité et volupté d’un monde du silence où les problèmes et les souffrances de la terre ferme ne se sont pas encore installés. Elle est considérée comme l’épouse d’Agwé, le maître de la mer. Ce sont surtout les pêcheurs et les marins qui sont placés " sous leur juridiction ". Alfred Métraux. (Le vaudou haïtien.
Gallimard) |