Les Loas Bonheur

Dimensions 35/45 cm Prix 50 / 60 euros

Les loas bonheur.

Cette sculpture représente plusieurs loas ou esprits de la mythologie vaudou. Le vévé en forme de cœur ( le vévé est la représentation schématique d’un loa, tracé sur le sol lors des cérémonies) est celui de la belle Ezilie. L’arbre central et les feuilles sont la représentation du poteau mitan, qui se dresse au milieu des temples, vague réminiscence de l’arbre de vie de la mythologie chrétienne. Le serpent évoque le loa Damballah wedo.

Les deux oiseaux reprennent une idée plus complexe du panthéon vaudou : celle de la gemellité. Ezilie ( il y a de nombreuses orthographies)

Alfred Métraux ( Le Vaudou haïtien)

" On compare souvent Ezilie freda Dahomey à Aphrodite. Les deux déesses se ressemblent dans la mesure où uns jolie mulâtresse des Antilles peut évoquer une divinité homérique. Ezilie, comme Aphrodite appartient au groupe des divinités marines, mais elle s’est dégagée de ses origines pour devenir une personnification de la beauté et de la grâce féminines. Elle a tous les traits de la jolie femme, sensuelle, amie du luxe et du plaisir, dépensière jusqu’à l’excès "

Sur d’autres sculptures, elle est figurée avec une abondante chevelure, les tresses dénouées, signe de sa liberté qui crée de nombreux scandales dont s’accommodent fort bien les fidèles. L’artiste a seulement suggéré sa présence. Les deux vagues au bas de la sculpture figurent l’élément liquide, tandis que l’arbre, d’une manière générale est résidence des esprits et le poteau mitan le lien entre les résidences des dieux et les humains qui les accueillent lors des invocations. Ils se matérialiseront dans leur corps qu’ils chevaucheront.

" Ah la belle femme

Qu’est Ezilie

Oh ! je te ferai un cadeau

Avant que tu ne partes, Abobo. "

Le culte des jumeaux. Ou loas Marassa.

Les jumeaux sont plus forts que les loas, à cause de l’harmonie, l’union originelle qu’ils symbolisent. On en retrouve dans la plupart des rites., et beaucoup dans les représentations picturales sous des formes très diverses. On leur fait des offrandes régulières, que l’on dépose parfois dans les branches des arbres, ( ils sont très susceptibles !) dans des écuelles doubles ou triples qui leur sont réservées. Quand les Marassa sont de bonne humeur, ils donnent les formules de plantes ou d’herbes médicinales pour guérir les maladies. ( Médecins feuilles et vaudou ont donc des liens particuliers. )

Dans la mythologie chrétienne, ils sont assimilés aux jumeaux Côme et Damien, : les saints martyrs qui, originaires de Syrie, étaient médecins et soignaient gratuitement les pauvres...Selon la légende dorée, leurs extraordinaires capacités étaient directement inspirées par le Saint esprit. Ils furent miraculeusement sauvés de toutes les tortures. "  Saint Nicolas, écrit Alfred Métraux, qui a ressuscité les trois enfants que le boucher avait mis au saloir, passe pour être leur père, et Sainte Claire leur mère. Pour obtenir une faveur des loas jumeaux, il convient de s’adresser à Saint Nicolas, la face tournée vers le levant."

Le serpent pourrait faire penser au dieu grec Hermès, messager volant des dieux qui donna aux hommes entre autres bienfaits, la médecine. Mais il peut aussi évoque Damballah, les arbres sont son domaine de prédilection. Il est, comme Ezili, une divinité aquatique. Les initiés possédés par Damballah se comportent en serpents. Il peut apporter l’abondance. Ils ont aussi le pouvoir de faire venir la pluie.

Cette sculpture est donc résolument " porte bonheur ", l’auteur y a mêlé avec art et humour tous les esprits positifs.