L'Art du fer : les Bosmétal
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Ogoun est dans la mythologie Vaudou, un peu comme Héphaïstos chez les Grecs, le dieu du fer et du feu, mais aussi de la guerre. Il est le patron des forgerons. Fer et flammes, charbon incandescent, feu des premiers volcans, mines où s'étiolaient les esclaves, violence et douleur, éclairs et tonnerre de l'enfantement premier du monde, l'art du fer et du feu fascine. |
« Les Bosmétal »
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Ce sont ces travailleurs du fer devenus des artistes incomparables qui sculptent , au burin et au marteau, dans la tôle, les images bienveillantes ou effrayantes des Loa, ces étranges esprits venus d'Afrique et étroitement mêlés à la vie et à la mort.
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La technique trouve son origine dans la région de Croix des Bouquets au tout début du 20 ième siècle, où des forgerons fabriquaient des croix pour les cimetières, et se mirent bientôt à ouvrager comme de la dentelle les figures du panthéon Vaudou.
Les premiers grands noms haïtiens sont Georges Liautaud, Hector Hyppolite, Murat brière, qui connut le temps du « Cercle d'Art » dont nous avons parlé pour la peinture plus tard, Serge Jolimeau, Cerisier Louis-Juste , Gabriel Bien-Aimé…Lionel Saint-Eloi, Masson…
Les bidons de métal, ( d'origine américaine), récupérés, sont ouverts et aplatis, décapés au feu, et deviennent de grandes feuilles de tôle, dans lesquelles vont être découpées au burin des figures finement martelées d'une grande beauté, qui seront ensuite vernies.