Projet
de jardins communautaires
11 - VIABILITE DU PROJET
Eléments positifs
Une demande réitérée depuis plusieurs années par une population que nous connaissons.
Ce projet correspond à une demande non seulement des familles, mais des animateurs sur place qui voient en lui un moyen efficace d’aider les familles non seulement à sortir de la misère, mais à retrouver une intégration sociale dont celle-ci les exclut.
Terrains disponibles à proximité des partenaires.
Un avantage qui permet aux populations qui n’ont pas de moyens de transport particuliers, de ce rendre sur place. Les problèmes de surveillance en seront facilités.
Une expérience à proximité.
Des terres alentour étant cultivées, il est aisé de prévoir la rentabilité de ces terrains s’ils sont bien cultivés. Les familles pressenties étant toutes des familles de cultivateurs, la formation sera aisée. Tous les membres d’une famille participent aux travaux.
Partage du travail et coopération entre les bénéficiaires.
Les paysans haïtiens avaient l’habitude, lorsqu’ils avaient des terres, de se grouper pour effectuer les travaux des champs. La construction collective du hangar, la préparation des terrains devraient permettre de renouer avec cette coutume.
Contribution collective. Constitution d’un fonds de réserve à définir.
Une partie des terrains ( 15%, soit 3000m²) , à cultiver collectivement, permet de demander une participation qui ne soit pas en argent : ce que ces familles ne pourraient pas faire. Chaque bénéficiaire devra donner quelques jours de travail chaque moi, à titre de participation. Cette participation alimentera le fonds de réserve, et permettra une marche vers l’autonomie pour les années futures.
Viabilité organisationnelle.
Les personnes compétentes qui prennent en charge sur place le projet doivent recevoir un défraiement : un risque de démobilisation pourrait sans cela naître après quelques temps. Le dévouement est d’autant plus grand que certains avantages viennent le conforter. Certains membres de l’équipe travaillent avec nous bénévolement depuis plusieurs années. Notre expérience nous a montré qu’il est bon, humainement et logiquement, que leurs efforts soient récompensés, d’autant qu’il ne sont pas beaucoup plus aisés que les personnes auxquelles ils viennent en aide. Il faut aussi faciliter leurs interventions pour qu’elles restent nombreuses et efficaces. La viabilité du projet dépend aussi de cette efficacité.
Le système de gestion par des membres fiables du CA et de l’élection d’un petit comité parmi les bénéficiaires, est garant de la bonne conduite du projet sur place.
Quelques inquiétudes possibles.
La désignation des bénéficiaires .
Beaucoup de familles sont en effet dans le besoin. Mais notre équipe sur place a très bien géré les parrainages, qui généraient les mêmes inquiétudes dans les débuts. De nombreuses réunions ont convaincu les bénéficiaires de la nécessité d’être patients. Un système de compensation avait été mis en place ( élevages, paiement des frais de scolarité, ) pour établir une équité. Un système analogue pourrait être imaginé pour les exclus temporaires, la population est bien connue des animateurs sur place du projet. Leurs enfants sont souvent déjà aidés par l’Association.
Les prélèvements pour le fond de réserve.
La participation au fonds commun sera fonction de la rentabilité des cultures. Elle ne pourra logiquement intervenir qu’au début de la seconde année, au mieux, amorcée durant le second trimestre.. D’autre part, cette participation est importante, car directement liée à la viabilité future du projet, elle est le premier pas vers un autofinancement. Cet « argent chaud » devra être géré dans la plus grande transparence, avec les familles. D’autre part, ce fond créera une implication des bénéficiaires, vers une capitalisation future de l’expérience.
Le partage des lots.
Une attention toute particulière devra être portée au partage des lots., pour éviter les tensions entre les bénéficiaires. ( superficies et emplacements, utilisation et respect du matériel commun)
Contrats.
Des contrats individuels seront discutés entre les bénéficiaires et les animateurs sur le terrain.
La participation de chacun au collectif devra être déterminée en commun pour être mieux respectée.
Gestion financière.
Une part très importante du montant du financement devra être débloquée dès les premiers mois de la réalisation.( Pompes, tuyaux, outils etc…) Il conviendra donc que tous ces arrangements soient clairement notifiés par écrit avant le déblocage des la première tranche, sans laisser aucun point dans l’ombre.
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